Sauvegarde et mise en valeur du prieuré du Puley

Sauvegarde et mise en valeur du prieuré

Sauvegarde et mise en valeur du prieuré du Puley
71460 Le Puley
Président : Jean PIROU [ jean.pirou71@gmail.com ]
Secrétaire :  Monique PIROU [monique.pirou1@laposte.net]

Chantiers de restauration REMPART, recherche de subventions, organisation de concerts et conférences.

L’association, créée en 1970, a pour objectif la sauvegarde, la mise en valeur et la restauration du prieuré du Puley,  dont la commune est propriétaire ; l’église priorale a été  classée monument historique en 1973. L’association conduit aussi des activités permettant l’animation du site.

Le prieuré du Puley a été fondé au début du XIIe siècle. Mais en 1877, le clocher de l’église s’est écroulé, entrainant l’effondrement de deux travées de la voûte, de la nef ainsi que de la majeure partie du bas côté au sud de l’édifice. En 1969, l’église était inaccessible, envahie par les pierres effondrées, mais sa façade ouest qui avait été préservée ainsi que le chœur, témoignait de l’intérêt architectural et patrimonial de l’édifice. L’association s’est alors attachée à dégager de ses ruines l’intérieur de l’édifice et à consolider les parties épargnées. Un immense travail a été conduit au travers de plusieurs années de chantiers REMPART. « Depuis sa fondation, le 10 mars 1970 (JO du 4 avril), l’association de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Prieuré du Puley sauvegarde le bâtiment de l’église et ses abords, ainsi que les bâtiments du prieuré.

Vues de l’église en 1873 puis en 1969.

Visite des membres de la FAPPAH en 2015.

Chantier REMPART en 2013 pour combler les joints de pierre


Réfection du dallage par des chantiers REMPART de 2014 à 2016.

L’association valorise et anime également ce patrimoine remarquable en y organisant des manifestations culturelles (concerts, visites, etc..).


Concerts : « Les oiseaux de Passage », « La Ciaccona »

Histoire du prieuré

Le prieuré fut fondé probablement vers 1125, pour abriter une communauté de religieuses bénédictines. Quel fut son fondateur, dans quelles circonstances sa fondation fut-elle décidée, nul ne le sait. Ce sont probablement des seigneurs du Charolais, territoire dans lequel le Puley était enclavé, qui contribuèrent par leur largesse à son érection.

Au début du XVIIe siècle, la prieure du monastère, Marie du Blé, estima que les « maisons et bâtiments du prieuré étaient tellement ruinés qu’elle ne pouvait y faire sa résidence, ni les faire réédifier. » Répondant à cette requête, le 26 décembre 1615, l’évêque de Chalon supprima le prieuré du Puley et le réunit à celui de Lancharre, archi-prieuré dont dépendait le prieuré du Puley ainsi que d’autres prieurés affiliés comme Villard, Rabutin et La Chaux. Marie du Blé, prieure du Puley et ses sœurs vont décider d’abandonner définitivement le prieuré en 1615 pour se mettre sous la protection de Lancharre, devenue abbaye entre temps en 1611 et remettent l’édifice dédié à saint Christophe au curé qu’elles ont le privilège de toujours nommer.

Mais les Bénédictines ne se sentent pas plus en sécurité à Lancharre qu’au Puley, malgré les demandes de protections et d’interventions répétées auprès des baillis, du duc, et même du roi de France. Marie du Blé, devenue la première abbesse de l’ordre, décide, en 1626, de rechercher un lieu pouvant devenir couvent, dans la ville murée de Chalon-sur-Saône. Les Bénédictines quittèrent ainsi définitivement Lancharre en 1635, de la même manière qu’elles avaient quitté Le Puley en 1615, laissant à chaque fois des églises surdimensionnées et délabrées.

L’édifice du Puley subit ainsi une lente dégradation jusqu’à l’effondrement d’une partie de la nef, bien avant la chute définitive du clocher en 1877, comme cela se voit sur une vieille photographie antérieure à 1877. C’est ce que confirment les reprises maladroites de maçonnerie que l’on peut constater encore actuellement sur l’édifice.  La chute du clocher, surdimensionné, sur un édifice aux fondations ne dépassant pas quarante centimètres et sans contreforts, provoqua l’effondrement de deux travées de la voûte et de la nef ainsi que de la majeure partie du bas-côté au sud de l’édifice. C’est dans cet état de désolation que l’association trouva l’édifice, avec les premiers travaux de sauvegarde en 1969. Depuis, plus de trois cents jeunes bénévoles des Chantiers REMPART Bourgogne-France-Comté ont œuvré pour la sauvegarde d’un des fleurons de l’architecture religieuse du XIIe siècle en Bourgogne du sud. C’était là le premier chantier de Rempart Bourgogne qui du Puley essaima dans 125 autres chantiers de sauvegarde pour la Bourgogne.

PROMENADE DANS NOTRE VILLAGE

Maison des XVIIe-XVIIIe siècles : la double galerie du 3e niveau est protégée sous un auvent ; celle du niveau inférieur est de type mâconnais.

Deux témoignages du travail des tailleurs de pierre. Les carrières existent depuis très longtemps  au Puley et ont fait la renommée du village.

Oratoire d’époque Renaissance.                                 Colombier

Pour en savoir plus sur le prieuré et le patrimoine du village :

– sur le site des Archives départementales de Saône-et-Loire, archives en ligne : https://www.archives71.fr

– La pastorale du Tourisme a édité une fiche présentant quelques aspects touristiques et historiques de l’église : www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/Fiche_sur_le_Puley.pdf

– Henri Batault : Notice historique sur l’abbaye des Bénédictines de Lancharre et le Prieuré du Puley. Consultable sur Gallica :  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213869d/f20.image

– Bulletin Annuel 2018 de la SEHN : La saga des Dames de Lancharre, Jean Pirou.

– Revue Images de Saône-et-Loire, n° 10, juin 1971 ; n° 11, octobre 1971 ; n° 67, automne 1986 ; n° 69, printemps 1987 ; n° 73, printemps 1988 ; n° 93, printemps 1993 ; n° 148, décembre 2006 ; n° 162, juin 2010 ; n° 163, septembre 2010 ; n° 168, décembre 2011. Articles consultables sur le site des Archives Départementales.